"En notre nom"

Dans l'ombre des combattants islamistes d'Al-Shabbaab 


"In our names"

In the shadow of Al-Shabbaab  islamists fighters. 





Kenya - Somalia


2015








(From different stories made in collaboration with Le Point, Le Monde, Jeune Afrique, TV5 Monde, Radio Canada, Handicap International & Doctors Without Borders / Médecins Sans Frontières) 

1ère Partie: Mogadiscio








Part 1: Mogadishu 


Octobre 2014.


Les troupes de l’Union Africaine en Somalie (Amisom), reprennent le port stratégique de Baraawe aux islamistes Shabbaab. Les anciens maîtres du pays n’ont pas combattu longtemps : depuis 2011, la force de l’Amisom les a contraint au repli, et à la guérilla terroriste.


La prise de Baraawe devrait être un nouveau symbole fort pour les somaliens qui aspirent à reconstruire une nation détruite par plus de 20 années de guerre. Mais en réalité, même dans la capitale Mogadiscio, l’équilibre est précaire. L’ennemi est invisible, mais sa présence se fait toujours bien ressentir, lorsque les convois de l’ONU, les hôtels, le parlement ou la base de l’Amisom sont les cibles régulières d’attaques suicides… 


Quelques mois après la victoire de Baraawe, Dans une ville sous pression permanente, même les distributions de nourriture du Programme Alimentaire Mondial (PAM) sont toujours sous haute tension…





Part 1: Mogadishu, Somalia


October 2014.


The troops of the African Union in Somalia (Amisom) celebrate their victory against the Al-Shabbaab islamists fighters, whom they took back the strategic port of Baraawe. The former masters of the country didn’t fight a long time : since 2011, the Amisom force constrained them to fallback, and to turn their strategy in terrorist guerilla.


The taking of Baraawe should have been a strong signal for somalian people who expect to rebuild a nation ruined by more than 20 years of war. But in reality, even in the capital city Mogadishu, the balance in uncertain. The ennemi is invisible, but its presence makes itself felt, when the UN convoys, the hotels, the parliament or the Amisom military base are the regular targets of suicide attacks… 


In a city under permanent pressure, even the food distribution of the World Food Program (WFP) are potentially explosive. 

Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Après 20 années de violences, mêmes les distributions de nourriture se font sous une extrême tension, et dans la crainte d'une attaque des islamistes Shabbaab. 


Mogadishu, Somalia (February 2015). After 20 years of violences, even the food distributions are under extreme tension, and in the fear of an attack of the Al-Shabbaab islamist group. 


Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Des centaines de femmes attendent une distribution de nourriture et un entretien avec un médecin. 


En Somalie, la situation des femmes empire chaque année:   en plus d’être en proie aux violences, se retrouvent parfois veuves et se doivent d’assumer la responsabilité de leur entière famille, enfants et personnes âgées. Une charge surhumaine en temps de pénurie et d’insécurité extrêmes.



Mogadishu, Somalia (February 2015). Hundreds of women are waiting for a food distribution, and a interview with a doctor.


In Somalia, the situation of women right sis getting worst every year : as well as being prey to violences, lot of them are widow and have to assume the responsability of their entire families, children and elderly persons. An unbearable load in those times of shortage and extreme insecurity

Mogadiscio, Somalie (février 2015). Sous haute surveillance, le Programme Alimentaire Mondial organise une distribution de nourriture. 

Under high surveillance, the World Food Program organises a food distribution.

Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Sous haute surveillance, le Programme Alimentaire Mondial organise une distribution de nourriture. 


Mogadishu, Somalia (February 2015) Under High surveillance, the World Food Program Organises a food distribution 


Mogadiscio, Somalie (Février 2015) : Selon l'ONU, Plus de 38.000 enfants somaliens sont en grand danger de mourir de faim. 


Mogadishu, Somalia (February 2015): According to the UN, more than 38.000 Somalian children are in high danger of starvation. 


Mogadiscio, Somalie (Février 2015) : Selon l'ONU, Plus de 38.000 enfants somaliens sont en grand danger de mourir de faim. 

Mogadishu, Somalia (February 2015): According to the UN, more than 38.000 Somalian children are in h

Mogadiscio, Somalie (Février 2015) : Selon l'ONU, Plus de 38.000 enfants somaliens sont en grand danger de mourir de faim.


Mogadishu, Somalia (February 2015): According to the UN, more than 38.000 Somalian children are in high danger of starvation. 

Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Après 20 années de violences, mêmes les distributions de nourriture se font sous une extrême tension, et dans la crainte d'une attaque des islamistes Shabbaab.


Mogadishu, Somalia (February 2015). After 20 years of violences, even the food distributions are under extreme tension, and in the fear of an attack of the Al-Shabbaab islamist group. 

Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Régulièrement ciblés par des attaques suicides, les convois des officiels ou des Nations Unies se font sous la protection de dizaines d'agents de sécurité armés, souvent impuissants lorsque l'attaque survient. 



Mogadishu, Somalia (February 2015). Regularly targeted by suicide attacks, the official or UN convoys are under the protection of dozens of armed agents, generally helpless when an attack occur..

Dans les rues du vieux Mogadiscio totalement dévasté, subsiste le souvenir d'une ville sublime, à l'architecture comparable à celle de Zanzibar ou de Mombasa. 


Dans ses rues toutefois, les soldats de l'Amisom ne prennent que rarement le risque de sortir à pieds, de crainte d'une attaque.


Face à la ville s'étend la mer. Celle des pirates, mais aussi celle des habitants de Mogadiscio qui ont redonné vie à certaines plages de la capitale. 





In the streets of the old Mogadishu -totally devastated- remains the memory of a sublime city, with an architecture comparable to Zanzibar or Mombasa. 


In its streets however, the Amisom soldiers take very rarely the risk of getting out by feet, for fear of an attack.


In front of the city, the ocean is famous for its pirates, but a little bit less for its beaches, that the population of Mogadiscio try to restore back to life



Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Les véhicules de l'Amisom portent les stigmates du dernier accrochage avec des miliciens Shabbaab. 


Mogadishu, Somalia (February 2015). Amisom's armored vehicles bear the marks of the last clashes with Shabbaab militias.  

Mogadiscio, Somalie (février 2015). Construite en 1928 par les autorités italiennes. Son toit sera détruit en 1991 et depuis, l'edifice -qui a un temps servi de camp de réfugiés- a subi les assauts des islamistes.

Mogadiscio, Somalie (février 2015). La cathédrale de Mogadiscio, construite en 1928 par les autorités italiennes, a commencé à être détruite au début des années 90, lorsque la toiture disparaît sous les tirs des insurgés. 


Depuis, l'édifice -qui a un temps servi de camp de réfugiés- a été détruit petit a petit sous les assauts des islamistes. 




Mogadishu, Somalia (February 2015). Mogadishu cathedral, built in 1928 by the Italian authorities, as been first destroyed in the early 90's when the roof disappeared under the fire of rebels.


Since then, the edifice -who has been used a certain time as a refugee camp- has been slowly destroyed under the attacks of islamists. 

Mogadiscio, Somalie (Février 2015). Sur la plage de Mogadiscio, les quelques cafés sont tous sous surveillance. 

Mogadishu, Somalia (February 2015). On Mogadishu's beaches, the few cafe are all under surveillance.

Mogadiscio, Somalie. Sur les plages de Mogadiscio, les rares cafés sont tous sous étroite surveillance. 


Quelques mois après cette image, une attaque Shebab fera 16 morts sur cette plage. 


Mogadishu, Somalia. On Mogadishu's beaches, the rare cafes are all under surveillance. 


A few months after this picture, a Shabbaab attack will kill 16 people on this beach. 

Mogadiscio, Somalie. Sur les plages de Mogadiscio, les rares cafés sont tous sous étroite surveillance.

Quelques mois après cette image, une attaque Shebab fera 16 morts sur cette plage.




Mogadishu, Somalia. On Mogadishu's beaches, the rare cafes are all under surveillance.

A few months after this picture, a Shabbaab attack will kill 16 people on this beach. 

A vingt kilomètres de Mogadiscio se trouve l'hôpital du Dr Hawa Abdi. Elle a été la première gynécologue du pays et s'est battue toute sa vie contre les islamistes. Ici, on l'appelle "la mère Theresa de l'Afrique". 


Dans une zone sous forte influence Shebbaab, elle a sous sa protection plusieurs centaines de familles venues se réfugier autour de chez elle. 


Désormais, la fondation comprends un hopital, une maternité, une école, un village... et même une prison. 



20 kilometers away from Mogadishu is located Dr Hawa Abdi's hospital. She was the first gynecologist of the country and fought all her life against the islamists. Here, they call her "The african mother Theresa". 


In this zone, the Al-Shebbaab still have a huge influence, and several hundreds of families found refuge around her hospital.


Appart of the hospital, the foundation includes a maternity ward, a school, a village... and even a jail.  

Le Dr Hawa Abdi.

Le Dr Hawa Abdi


Hopital du Dr Hawa Abdi, Somalie (Février 2015): Un nouveau né dans l'un des pires pays du monde. Il n'y a pas si longtemps, un commando Shabbaab a attaqué l'hôpital, tuant 30 enfants. 


Dr Hawa Abdi's Hospital, Somalia (February 2015) : A new born in one of the worst country in the world. Not a long time ago, the hospital has been attacked by an Al Shabbaab commando, killing 30 children. 

Dans l'école d'Hawa, plusieurs centaines de filles apprennent à lire et à écrire. C'est l'une des raisons qui ont fait d'elle une cible pour les islamistes


In Hawa's school, several hundreds of young girls are learning to read and to write. This is one of the reasons why the doctor has been a target for islamists. 


Les murs de l'hôpital du Dr Hawa Abdi portent encore les stigmates des attaques Shabbab. 



The walls of Dr Hawa Abdi's hospital still bear the scars of Al-Shabbab attacks 


La fille de Hawa devant les décombres d'une partie de l'hôpital, attaqué à la roquette par un commando d'Al-Shabbaab en 2010


Hawa's daughter poses in front of the ruins of a part of the hospital, attacked with rockets by an Al-Shabbaab commando in 2010

Le village de Hawa a ses propres gardes. A l'intérieur de ses murs, même les soldats de l'Amisom sont invités à entrer sans armes. 


Hawa's village has its own guards. Inside its walls, even the Amisom soldiers are invited to leave their weapons

Dans le village, des jeunes femmes se font un masque de beauté avant de se rendre à un mariage...


In the village, young women are having a beauty mask before celebrating a weeding. 

2ème partie: l'attaque de Garissa







Part 2: Garissa attack 

Le 2 avril 2015, un commando Shabbaab traverse la frontière Somalienne et attaque l'université de la petite ville de Garissa, au Kenya. 


En quelques heures, ils tuent 142 étudiants chrétiens, 3 policiers et 3 militaires, en représailles de l'intervention de l'armée kenyanne en Somalie. 


Dans cette région du Kenya où vivent plusieurs centaines de milliers de réfugiés somaliens, ces derniers craignent d'être un peu plus stigmatisés, alors que la communauté chrétienne, elle, vit désormais sous protection. 






2nd of april 2015. An Al-Shabbaab commando cross the somalian border and attacks the university of a small town call Garissa, in Kenya.

In a few hours, they kill 142 christian students, 3 policemen and 3 soldiers, in reprisal for the kenyan military intervention in Somalia.


In this part of the country where several thousand of Somalian people a refugees, the later fear to be more and more stigmatised, while the christian community live henceforth under protection


  

Garissa, Kenya (Avril 2015). Deux jours après l'attaque de l'université, les autorités locales décident de montrer à la population les corps des terroristes présumés. 


Garrisa, Kenya (April 2015). Two days after the attack of the university, local authorities decide to show the bodies of the presumed assaillants to the population. 


Garissa, Kenya (Avril 2015). De nombreux habitants de la ville veulent venir voir eux même les corps des présumés terroristes afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas de leurs famille..



Garissa, Kenya (April 2015). Many citizens of Garissa want to see by themselves the bodies of the presumed assaillants to make sure they were not members of their families

Garissa, Kenya (Avril 2015). De nombreux habitants de la ville veulent venir voir eux même les corps des présumés terroristes afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas de leurs famille..


Garissa, Kenya (April 2015). Many citizens of Garissa want to see by themselves the bodies of the presumed assaillants to make sure they were not members of their families

Garissa, Kenya (Avril 2015). Désormais, la ville est sous couvre feu et l'armée est présente partout. Trop tard: l'ennemi demeure invisible. 



Garissa, Kenya (April 2015). The city is under curfew and the army is everywhere. Too late: the enemy remains invisible

Garissa, Kenya (Avril 2015). Quelques jours après l'attaque de l'université, la communauté chrétienne de Garissa, choquée, célèbre la fête de Pâques sous pression. 


Garissa, Kenya (April 2015). A few days after the attack of the university, the christian community of Garissa is still shocked, and celebrate easter under pressure 

Garissa, Kenya (Avril 2015). Le jour de Pâques, l'armée est déployée devant chaque temple et église de la ville en cas d'attaque. 


Garissa, Kenya (April 2015). During easter day, the army is deployed around every temples and churches of the city in case of assault. 


Garissa, Kenya (Avril 2015) Malgré la menace, l'évêque de la ville n'a pas renoncé à célébrer des dizaines de baptêmes chrétiens. Quelques années plus tôt, la cathédrale avait déjà fait l'objet d'une attaque à la grenade.



Garissa, Kenya (April 2015) Despite the threat, the local archbishop didn't renounce to celebrate dozens of baptisms. A few years before, the cathedral has been already attacked with grenades. 

Garissa, Kenya (Avril 2016). Alors que les églises célèbrent pâques sous protection militaire, les musulmans sont systématiquement contrôlés. 


Garissa, Kenya (April 2016). While the churches are celebrating easter under military protection, muslims are systematically controlled. 

Garissa, Kenya (Avril 2015). La communauté Somali de Garissa, qui craint d'être stigmatisée, organise une grande prière publique pour la paix dans le stade de football de la ville



Garissa, Kenya (April 2015). The Somali community of Garissa, who fears to be stigmatized, organises a public prayer for peace in the football stadium of the city. 

Garissa, Kenya (Avril 2015). La communauté Somali de Garissa, qui craint d'être stigmatisée, organise une grande prière publique pour la paix dans le stade de football de la ville



Garissa, Kenya (April 2015). The Somali community of Garissa, who fears to be stigmatized, organises a public prayer for peace in the football stadium of the city. 

3ème Partie: "Expulsez les tous"






3rd Part: "Expel them all"



Dès le lendemain de l'attaque de Garissa -comme ce fût le cas après l'attaque du mall de Westgate en 2013 qui avait fait 70 morts- la communauté de réfugiés somaliens ont immédiatement été accusés d'héberger les terroristes.


Au plus haut niveau, de nombreux politiques ont demandé l'expulsion des centaines de milliers de réfugiés vivant dans les camps de Kakuma et de Dadaab, ainsi que dans le quartier de Eastleigh, à Nairobi, surnommé "le petit Mogadiscio".  


La police -généralement corrompue- en a immédiatement profité pour mener des arrestations arbitraires et demander des rançons aux familles, excédent un peu plus une communauté déjà fragile. 






The very next day after the Garissa Attack – as it was the cas after the attack of the westgate mall in 2013 (70 dead)- the Somalian refugee community has been immediatly accused of hosting terrorists.


Many politicians called for the expell of the hundred thousands refugees living in the camps of Dadaab and Kakuma, as well as in the district of Eastleigh in Nairobi, also called « Little Mogadishu ». 


The Police, generally corrupted, took the opportunity to do arbitrary arrestations and to bleed dry the families, exceeding a little bit more a very fragile community. 

Nairobi, Kenya (Avril 2015). Le quartier d'Eastleigh, "petit Mogadishu", est considéré comme une ville dans la ville, avec sa communauté Somalienne et sa propre économie, mais paradoxalement, c'est également là que les terroristes d'Al-Shabbaab commettent les plus souvent des attentats. 


Nairobi, Kenya (April 2015). The district of Eastleigh, "Little Mogadishu" is considered as a town in the town, with its Somalian community and its own economy, but paradoxically, it is also the place where Al-Shabaab terrorists commit most of their attacks. 

Nairobi, Kenya; Un habitant d'Eastleigh, réfugié Somalien, montre son titre de séjour et sa carte de réfugié, peu après que sa famille ai du payer pour le faire sortir du commissariat où il était retenu par la police. 


Nairobi, Kenya: A somalian refugee living in Eastleigh shows his residency card and his refugee card, just after his family had to pay to free him from the police station where he has been detained arbitrary


Dans le camp de réfugiés de Kakuma, situé dans un désert de cailloux au nord du Kenya, les réfugiés Somaliens - coincés entre une prison a ciel ouvert et un pays en guerre- attendent de savoir le sort que leur réserve le gouvernement kenyan. 




In Kakuma refugee camp, located in a desert made of stones in the northern Kenya, the Somalian refugees –stucked between an open-pit jail and a war country- wait to now which fate the government reserves for them. 




Kakuma, Kenya. Le camp de réfugiés de Kakuma héberge près de 200.000 personnes ayant fui les violences des pays voisins. 


La majorité des réfugiés viennent du Soudan du sud, du Soudan et de Somalie. Il héberge aussi des réfugiés venus d'Ethiopie, de République démocratique du Congo, Burundi, Rwanda, Érythrée et Ouganda. 


La plupart d'entre eux sont des réfugiés "de long terme" qui vivent sans aucun espoir en un avenir meilleur. 


Aujourd'hui, le camp est dans le viseur de responsables politiques qui voudraient bien le voir fermer. 



Kakuma, Kenya. Kakuma refugee camp hosts almost 200.000 people who have fled war violences in neighboring countries. 


The majority of refugees are from South Sudan, Sudan and Somalia. The camp is also host to refugees from Ethiopia, D.R. Congo, Burundi, Rwanda, Eritrea and Uganda. Many people in Kakuma Camp are long-term refugees, living in hopelesness and desperation.


Today, the camp is targeted by political leaders who would like to close it. 


 

Kakuma, Kenya. Mohamed Hasa vit dans le camp de réfugiés de Kakuma depuis 2007, date à laquelle il a fuit la guerre qui sévissait en Somalie. Comme des milliers d'autres, il fait désormais partie de cette population de prisonniers, coincés quelque par entre la guerre et le rêve d'une vie meilleure qui semble ne jamais vouloir venir, surtout depuis que les Shebbaab lui ont "même volé (ma) terre d'asile". 


Kakuma, Kenya. Mohamed Hasa lives in Kakuma refugee camp since 2007, when he run away from the war in Somalia. Like thousands of others, he is nowadays part of this population of prisoners, stuck somewhere between the war and a dream of a better life that never comes, especially now that Al-Shabbaab "even stole my asylum country". 



Kakuma, Kenya. Portrait d'Ubie, dont le mari a été tué dans un conflit à Kismaayo, au sud-est de la Somalie. En 2007, elle perd la vue dans l'explosion d'une bombe dans l’école voisine. 


Kakuma, Kenya. Portrait of Ubie. Her husband has been killed in Kismaayo, south-east Somalia. In 2007, she has lost her eyesight in the explosion of a bomb in the neighboring school.  

Kakuma, Kenya. La journée touche à sa fin, et comme chaque semaine, réfugiés soudanais, congolais ou Somaliens se regroupent sur un terrain de sable pour danser ensemble, "comme chez nous".


Kakuma, Kenya. The day is drawing to an end, and as every week, refugees from Soudan, Congo or Somalia are dancing together on a sand field: "like at home". 


Kakuma, Kenya. Dans le camp de réfugié, où personne ne souhaite vivre, Chrétiens et Musulmans sont enterrés côte à côte. 


Kakuma, Kenya. In the refugee camp, where nobody wishes to live, Christians and Muslims are buried  b side by side 

Epilogue


En mai 2016, le gouvernement Kenya a réaffirmé son intention de fermer les camps de réfugiés de Dadaab –le plus vaste du monde- et de Kakuma, prétextant lutter sur son sol contre les infiltrés Shabbaab.


Le Kenya « met en danger la vie de plusieurs centaines de milliers de réfugiés qui vivent déjà dans des situations humainement dramatiques », a prévenu Médecins sans frontières (MSF) pour qui « Il est inacceptable de punir les 325 000 réfugiés de Dadaab pour des actions menées par quelques-uns. Le conflit en Somalie fait rage depuis plus de 25 ans, et les conditions pour un retour digne et en toute sécurité des réfugiés somaliens ne sont pas réunies aujourd’hui (…) Malgré les nombreux appels lancés, aucune solution alternative n'a été trouvée pour remplacer les camps de réfugiés de cette taille et, aujourd'hui, des milliers de réfugiés en paient le prix fort ».



Epilogue 


In May 2016, Kenyan government reafirmed its intention on closing the refugee camps of Dadaab – the largest in the world- and of Kakuma, claiming to fight on its own land against infiltrated Al-Shabbaab.


Kenya « puts the lives of hundreds of thousands of people at risk. Its proposal to close the Dadaab refugee camps would have immediate, devastating and long-lasting consequences for some ovwe refugees », warned Doctors Whithout Borders (DWB) who considers that « It is unacceptable to punish the 325,000 refugees in Dadaab for the perceived actions of a few. The conflict in Somalia has raged for more than 25 years, and conditions for the refugees’ safe and dignified return are simply not present today».

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